Les P’tits Papiers
Mars 2023
La Charabiole
Éditorial
Le Journal des P’tits Papiers de la Charabiole fête ses 5 ans.
Chers lecteurs, Chères lectrices,
Il y a cinq ans le « Journal des Petits Papiers de la Charabiole » renaissait sous la forme d’un journal au format portrait, avec de la poésie, des articles culturels, des faits de société, des infos sur les activités de la Charabiole et des illustrations insérées par Pascal M., reprenant le flambeau à Joëlle W.
Notre groupe d’écrivains, de poètes et de journalistes et de membres de la Charabiole, a en effet pris forme. Nous avons commencé à nous réunir quelques fois par mois, préparant le journal des Petits Papiers trimestriellement.
Le journal a d’abord été imprimé en couleur sur du papier normal, puis suite à la pandémie du corona virus, Pascal a proposé de créer un blog sur internet au nom du journal des petits papiers de la Charabiole… En passant par l’approbation de notre directeur.
Denis s’est ensuite proposé de mettre le lien vers le blog sur la page FB de l’IHP Espoir, communément repris sous la page et le nom l’IHP entre nous… Le journal a donc continué à vivre sous forme informatique pour le bonheur de toutes et tous à la Charabiole.
Aujourd’hui l’équipe du Journal est composé de : Natalie D., Géry DCDP, Nicolas W. et Pascal M.
N’oublions pas Manu sans qui le journal n’aurait pas pu être publié sous format papier et notre ancien directeur M. Eric F.
Maintenant nous sommes secondés par Denis C. et soutenus par notre nouvelle directrice Mme Charlotte G.
Les journaux des Petits Papiers de la Charabiole paraîtront simultanément sous forme de Blog et de journal papier dorénavant.
Merci à l’équipe et aux différents membres de la Charabiole… (Pascal M. - mars 2023). Page 2
Sommaire
1. Couverture......................................................................................Page 1
2. Éditorial (Pascal Monda)................................................................Page 2
3. Sommaire....................................................................................... Page 3
4.« Cadavre Exquis » pour Anouk.............................………........Pages 4 et 5
5. Poème « A mes Amis et Aphorismes, 2023 » (Pascal Monda)...…..Page 6
6. « Blake et Mortimer » (Nicolas Warnier).....................…….....Pages 7 à 9
7. Poème « L’eau pure du bassin » (Anonyme)............................…..Page 10
8. Poème « Bilitis » (Anonyme)....................................................…..Page 11
9. Poème « Paradoxe » (Gery)......................................................…..Page 12
10. Poème « Balade estivale en forêt... » (Pascal Monda).................Page 13
11. « Rodin » (Nicolas Warnier)...............................................Pages 14 à 19
12. Poème « Vie » (Gery)..............................................................…..Page 20
13. « Guitare Miranda » (Van Mine).............................................….Page 21
14. Poème « Un tourment » (Gery).........................................Pages 22 et 23
15. « A Jeanne » (Pascal Monda)...................................................….Page 24
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« Cadavre exquis » pour Anouk
Un exercice d’écriture lors du dernier atelier du même nom donné par Anouk .
Cette exercice s’appelle un cadavre exquis, nous l’avons dédié à Anouk sur le thème d’un au revoir, d’une séparation.
Chacun a une feuille blanche et écrit une phrase en haut de la page et met le dernier mot de cette phrase sur la deuxième ligne et replie la page sur la phrase de la 1ère ligne en laissant le dernier mot apparaître et la personne donne sa page à son voisin de gauche et prend la feuille de son voisin de droite et complète la phrase avec le dernier mot écrit et ainsi de suite jusqu’à ce que la feuille soit passé par chaque personne et à la fin on déplie toute la feuille et cela donne un texte parfois original et un peu décousu.
Ce que je garde en moi de vous c’est un monde, fait semblant d’être heureux et équilibré... même si le chaos. J’aurai du mal à m’en remettre ! Oups ! J’ai fait tomber mon sac rempli de tous ses souvenirs accumulés chaque années. Que de belles années passées avec toi... tu restera dans nos cœurs, comme une plume d’oiseau bleu qui s’est envolée quelque part et nous envoie de temps en temps un signe.
Bienveillance, ouverture d’esprit.... c’est elle qui sait quand je suis malade, elle est la reine du jour... tu as péché la fève... quel sera ton premier ordre ? Pourquoi je dois me remettre de manière ordonné ? Maman j’ai la larme à l’œil de te remercier infiniment de toute ta patience. Il en faut. Juste être soi.
Aujourd’hui, c’est le début de la fin... nous partageons encore ce moment de partage viens comme je l’avais reçu par la poste. Mon ami la compote. Une fois habillée en papillote enfournez tout. Ses mots à chaque séance dans nos têtes s’en souviendront que du meilleur, son rire est léger comme celui d’un enfant sauvage, mon cœur est sauvage, même si tu ne vois que la douceur, sache que se tapis au fond de moi un animal prêt à te sauter à la gorge....et si tu m’aimes prend garde à toi.... prends garde à toi «
Je vous souhaite un au revoir en espérant, on inspire et on expire, aller encore une fois. Mais il me manque toutefois, l’avenir nous diras si l’on se croise un jour. Peut-être en rue, si c’était un prénom campagne ou le vent souffle sur les plaines en automne, la lumière se fait plus douce, la chaleur moins écrasante.... énorme j’en reviens pas que j’ai réussi.
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Ce soir, j’emporte ma valise, dedans il y a la couleur d’une aube rose dont je ne sais si je vais m’habituer à ton absence, nous manquera à jamais elle dénotait. Sympa comme une cascade dans un jardin fleuri, tout comme le rebord de sa fenêtre et son regard rieur.... tu te moque de moi j’espère que non !! Je n’ai jamais dit ça.
Merci pour ton courage et ta gentillesse est une de ses qualités, elle nourrissait mes étendues en friche, mes paysages esseulés de cet hiver glacial qui nous pétrit de froid c’est très gelant cet hiver, pour mieux que je me couvre de ridicule et puis on recule au rythme de la marée qui m’a marqué depuis notre première rencontre, il y eu de belles rencontres.
Le doux parfum de ton souvenir pareil au lendemain de chaque atelier écriture, c’est tellement enrichissant comme livre. Douceur, sentiment de sécurité, stabilité, comme une chanson qui m’ouvre le cœur.... je l’ai écoutée en boucle pour me rappeler l’importance de l’ouverture, possibilité de quartier et dire adieu bande d’humains. Humanoïdes et extraterrestre à la fois.
Dernier cadavre exquis
Ce fut riche à chaque rencontre chaque semaine, avec son lot de surprises, elle aimait en faire. Simplicité, une impression si naturelle, sereine et bien alignée....l’univers me tend la main pour une nouvelle aventure. Ce voyage fabuleux que je trouve énorme et talentueux. Offrez lui un trophée digne de la pluie qui s’est mise à tomber, froide et encore mille fois merci.
Merci Anouk en notre noms à toutes et tous, les membres de la Charabiole et habitués de l’atelier écriture.
Namur 2023
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Poème « A mes Amis et Aphorismes 2023 »
Poème à mes Amis,
Notre devise est l’amitié,
Le rire est notre vérité,
Le partage est issu de notre humanité,
Nous jonglons avec les mots,
Mais jamais avec les sentiments,
L’entraide est notre reine,
Et l’humour ce qui nous a soudé…
A Michel, Géry, Séba, Sandra, Nicolas et Natalie…
Pascal M.
Aphorismes 2023
« Nul regard, nulle parole n’a de sens s’ils ne sont échangés, en toute vérité et simplicité ».
« Il faut garder le goût des choses au fond de sa mémoire, être en osmose avec le passé et le futur de sa propre histoire. »
« Laissez-vous emmener par vos rêves, les étoiles ne sont jamais bien loin, elles vous aident à porter en avant votre destin... »
Pascal M. le 17/01/2023
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« Blake et Mortimer »
Les « Blake et Mortimer » est une série de bande dessinée créée par le dessinateur belge Edgard P. Jacobs en 1946 puis reprise à sa mort en 1987 d’abord par Bob de Moor puis, au scénario de Jean Van Hamme, Didier Convard, Yves Sente, Jean Dufaux, François Rivière, José-Louis Bocquet et Jean-Luc Fromental, et, au dessin, par Ted Benoit, André Juillard, René Sterne, Chantal De Spiegeleer, Antoine Aubin, Etienne Schréder, François Schuiten, Peter van Dongen, Teun Berserik, Christian Cailleaux et Jean Harambat.
Publiée initialement par les éditions du Lombard, la série l’est désormais par les Editions Blake et Mortimer. Elle fut pré-publiée pendant de nombreuses années dans « Le Journal de Tintin » dont elle était, avec d’autres séries comme « Les Aventures de Tintin », « Ric Hochet » et « Michel Vaillant » ou les œuvres de Jacques Martin (« Alix »). l’une des séries les plus populaires.
La série des « Blake et Mortimer » met en scène deux héros, Sir Francis Blake, un militaire de carrière (origine RAF) mis à la disposition des services secrets britanniques de contre espionnage militaire (MI5) et son ami le professeur Philip Mortimer, spécialiste en physique nucléaire, qui se retrouvent souvent confronté à leur grand ennemi le colonel Olrik, parfois accompagné de ses hommes de main tel l’américain Sharkey, Razul (de la tribu des Bezendjas) ou encore le malfrat Jack. Dans certains albums, la présence du capitaine Blake est anecdotique. On remarquera que Nasir, un sikh natif du continent indien qui s’étais mis au service des deux amis, va disparaître au moment de la décolonisation.
Le charme de la série est dû entre autres à un mélange de réalisme, de fantastique et de science-fiction. Si, dans « Le Secret de l’Espadon », l’aventure est surtout d’ordre militaire et technologique et dans « Le Mystère de la Grande Pyramide » plutôt historique et ésotérique, des albums comme « La Marque jaune », « L’énigme de l’Atlantide » ou « Le Piège diabolique » mêlent l’action guerrière ou policière.
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Edgard P. Jacobs se distingue notamment par sa volonté de réalisme et d’exactitude dans le détail. Travaillant souvent d’après photographies ou croquis de repérage, il a créé un monde dans lequel la fiction devient ainsi complètement plausible. La précision se retrouve dans la reconstitution des parcours tant sur les délais que sur la représentation des lieux traversés. « S.O.S. Météores » qui se déroule entre Paris et la région de Versailles, était exemplaire à ce sujet. On retrouve également des intrigues policières comme dans « La Machination Voronov » ou « L’Affaire Francis Blake ».
En outre, par respect du lecteur, il s’imposait de le placer dans un environnement qui puisse lui permettre d’apprendre tout en se distrayant. A cet égard, on peut citer la visite guidée du musée égyptien du Caire (dans « Le Mystère de la Grande Pyramide »), celle de la Tour de Londres (dans « La Marque jaune ») ou celle du sous-sol parisien (dans « L’Affaire du collier »).
L’auteur, ayant imaginé postérieurement une biographie à ses héros, les continuateurs de la série ont pu s’en inspirer pour présenter des moments antérieurs aux premiers albums, notamment des épisodes de l’adolescence de Francis Blake et Philip Mortimer. On apprend ainsi que Mortimer – épisodes relatés dans « Les Sacrophages du 6ème continent » - eut des sentiments pour une jeune princesse indienne, Gita, puis entretint une relation avec une écrivaine anglaise. Les nouveaux auteurs de la série ont ainsi coupé court aux rumeurs de relation homosexuelle entre les deux héros, en raison de leur fort lien d’amitié, de leur domicile commun et de l’absence de femmes, laquelle ne trouve sa cause que dans la censure draconienne qui régnait alors sur « les éditions pour la jeunesse ». On découvre plus en détail la vie estudiantine de Francis Blake et comment il se trouve mêlé à un épisode fort trouble des services secrets britanniques (« Le Serment des cinq Lords »).
Les auteurs ayant repris la série se sont efforcés de reproduire le style de Jacobs, tant d’un point graphique que scénaristique. La série s’arrête à la mort de son créateur E.P. Jacobs (lequel ne réussit pas à terminer son dyptique « Les Trois Formules du professeur Sato » au début des années 1970, qui sera achevé par Bob de Moor en 1990).
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En 1996, la série est relancée par l’éditeur avec un premier album scénarisé par Jean Van Hamme et dessiné par Ted Benoit. Ensemble, ils réalisent l’album « L’Affaire Francis Blake ». Par la suite, le duo récidive et publie 5 ans plus tard « L’Etrange Rendez-vous ». Mais Ted Benoit décide d’arrêter le dessin de la série car cela lui prend trop de temps (en témoigne les 5 ans séparant les deux albums) et l’éditeur va le remplacer par René Sterne pour travailler avec Jean Van Hamme sur le dyptique « La Malédiction des trente deniers ». En 2006, le dessinateur meurt d’une crise cardiaque sans avoir eu le temps d’achever le premier des deux tomes. Sa compagne Chantal De Spiegeleer terminera l’album mais ne fera pas la suite. Pour le second tome, l’éditeur la remplace par Antoine Aubin au dessin. Ce dyptique sort enfin en 2009 et 2010.
Les ayants droits décident de nommer une séconde équipe en 1998 constituée d’Yves Sente et d’André Juillard qui travaille en parallèle de l’autre duo afin de maintenir un rythme de parution soutenu en attendant la fin de la réalisation de « L’étrange Rendez-vous ». Le duo va réaliser l’histoire « La Machination Voronov » en 2000 puis continue avec le dyptique « Les Sarcophages du 6ème continent » en 2003 et 2004. En raison du décès de René Sterne dans l’autre équipe retardant leur projet en 2006, l’éditeur presse donc le duo à réaliser un nouvel album « Le Sanctuaire du Gondwana » en 2008 qui suit le diptyque précédent et est la plus courte aventure de la série (56 pages au lieu de 64 en général). Par la suite, le duo réalisera trois autres albums entre 2012 et 2016 avec des sorties régulières (entre deux ans à chaque fois). En 2016, Juillard est remplacé par Peter van Dongen et Teun Berserik au dessin pour le nouveau diptyque « La Vallée des Immortels » qui paraît en 2018 et 2019.
D’autres auteurs travaillent depuis sur de futures aventures de Blake et Mortimer. Ainsi, « Le Bâton de Plutarque » a été écris par Yves Sente et dessiné par André Juillard, « Le Testament de William S. » également, « Le Cri du Moloch » a été écrit par Jean Dufaux et dessiné par Christian Cailleaux et Etienne Schréder et « Le Dernier Espadon » a été écris par Jean Van Hamme et dessiné par Teun Berserik et Peter van Dongen..
Nicolas Warnier
Bibliographie
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Poème anonyme « L’eau pure du bassin »
Eau pure du bassin, miroir immobile, dis-moi ma beauté. Bilitis, ou qui que tu sois, Tethys peut-être ou Amphitrite, tu es belle, sache le.
Ton visage se penche sous ta chevelure épaisse, gonflée de fleurs et de parfums.
Tes paupières molles s’ouvrent à peine et tes flancs sont las des mouvements de l’amour.
Ton corps fatigué du poids de tes seins porte les marques fines de l’ongle et les taches bleues du baiser .
Tes bras sont rougis par l’étreinte.
Chaque ligne de ta peau fut aimée.
Eau claire du bassin, ta fraîcheur repose.
Reçois-moi, qui suis lasse en effet.
Emporte le fard de mes joues, et la sueur de mon ventre et le souvenir de la nuit.
Anonyme
Page 10
Poème anonyme « Bilitis »
Tu m’as prise dans tes bras
Et doucement, tu as caressé
Mes cheveux blonds et parfumés
Tu as su transformer l’écran de cinéma,
En joie explosive
Tel un vol d’hirondelles
Tu m’invites dans
Cette migration à l’autre
Bout du monde.
J’ai dit oui, à condition
Que tu ne livres pas
Nos secrets.
Tu as l’art de m’aimer.
Et doucement, tu as caressé
Mes cheveux, blonds et parfumés
Je t’aime
Anonyme
Page 11
Poème « Paradoxe »
Je la déteste
Mais parfois je pense à elle Je l’ai rejetée
Et pourtant je la regarde J’y ai renoncé
La nuit j’en rêve
Certains disent Tout n’est pas résolu
On renonce pas facilement
Même si aujourd’hui je dit Je dis facilement non
Si je me laissait aller Je crierais oui Tout en pensant non
C’est pas que je peux plus
C’est que je veux plus
Hors de moi
Je vous regrette
Vous aimez n’est plus possible
Addiction quand vous nous tenez
Moi
elles ne me tiennent presque plus
Je suis libre
Enfin je le
crois
Paradoxe
Le 29 et 31 janvier 2023
Gery
dcdp
Page 12
Poème « Balade estivale en forêt... »
Lorsque vous entrez en été dans une forêt,
Laissez-vous guider par toutes vos sensations,
Écoutez le silence, ponctué du chant des oiseaux
Entrer en vous par tous les pores de votre peau.
La lumière est douce et diffuse
Donnant forces et vie à tout ce qu’elle touche,
Certes, il faut de l’eau, mais par magie
L’une et l’autre se marient…
Et l’atmosphère se purifie
En cet été empli d’espoirs et de rêves…
Pascal M.
19/01/2023
Page 13
« Rodin »
Introduction
Considéré comme le père fondateur de la sculpture moderne, Auguste Rodin (1840-1917) fut un novateur dans le monde très codifié de la statuaire.
Avec lui, la figure gagne en liberté, en mouvement et le fragment devient une œuvre à part entière.
Admirateur de l’antique, il travailla le marbre et se fit assister par de nombreux praticiens dont Camille Claudel et Antoine Bourdelle.
L’art de Rodin, naturaliste, monumental et tourné vers l’expression du mouvement, est considéré comme une rupture entre la tradition et la modernité.
Sa vie
Né à Paris en 1840, rien ne prédestine Auguste Rodin, issu d’un milieu modeste sans lien avec le monde de l’art, à devenir sculpteur. Mais le jeune Auguste se révèle vite être un excellent dessinateur. Son premier maître est Albert-Ernest Carrier-Belleuse, sculpteur de notoriété sous le Second Empire.
Amoureux de Michel-Ange et des cathédrales de France, Auguste Rodin possède une solide culture. Il prend pour compagne, en 1864, une ouvrière Rose Beuret. Le climat est conflictuel après que Rodin ait fait la rencontre de Camille Claudel, en 1882, une jeune élève surdouée avec laquelle il entretient une relation passionnelle jusqu’à leur séparation tragique en 1898.
Au cours de sa carrière internationale, Rodin fut souvent au coeur de scandales, depuis l’exposition au Salon de 1877 de « L’Âge d’airain », suspecté d’être un moulage sur nature aux grandes commandes des années 1880-1890 (« La Porte de l’Enfer », « Le Balzac »). Malheureux dans la commande publique (plusieurs de ses œuvres furent refusées ou inachevées), Rodin n’en est pas moins le sculpteur français le plus célèbre de son époque.
Il connaît la consécration de son vivant et meurt en 1917 après avoir légué à l’État l’ensemble de son œuvre et conclu l’ouverture d’un musée à son nom, à l’hôtel Biron, son lieu de résidence parisien. On lui reconnaît aujourd’hui une influence déterminante sur l’histoire moderne de la sculpture.
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Ses œuvres clefs
L’Âge d’airain (1877)
Première œuvre importante de Rodin, cette sculpture fit scandale au Salon de 1877 où elle fut suspectée d’être un moulage sur nature. Rodin prouva le contraire. Avec cette œuvre, il renouvèle le concept de nudité héroïque en le dépouillant de tout académisme et de toute connotation historique. C’est un nu naturaliste, empreint d’une grande sensualité.
Le Penseur (1880)
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Si « Le Penseur » est sans doute l’une de œuvres les plus célèbres de Rodin, c’est également une de ses premières sculptures. Commandée par le musée des arts décoratifs de Paris, l’objectif était d’intégrer la statue dans un portail représentant l’Enfer de Dante.
« Le Penseur » représente Dante lui-même, réfléchissant à son poème devant les Portes de l’Enfer. Mais cette représentation de la pensée et de la réflexion défient les attentes. Pas d’image divine ou de mythologie dans cette sculpture, « Le Penseur » est un homme profondément humain plongé en pleine réflexion. Tout son corps et ses muscles sont tendus, comme pour montrer l’effort de cet homme à la réflexion si intense qu’elle semble douloureuse.
La Porte de l’Enfer (1880-1917)
Commandée à l’origine par l’État pour le musée des arts décoratifs, « La Porte de l’Enfer » est une œuvre monumentale qui met en scène un univers fantastique inspiré par « La Divine Comédie » de Dante.
Rodin y réunit une profusion de personnages qui feront également l’objet de traitements individuels (comme « Le Penseur »).
Inachevée, cette œuvre ne fut traduite en bronze qu’après la mort du sculpteur.
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Iris messagère des Dieux (1895)
Issue de « La Porte de l’Enfer », « Iris messagère des Dieux » est une figure fragmentaire, puissamment érotique.
Elle peut faire l’écho à l’ « Origine du monde » de Courbet car, comme elle, elle se concentre sur le dévoilement du sexe féminin.
La position révèle aussi la fascination de Rodin pour l’étude du mouvement et de la danse.
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Le Baiser (1886-1889)
« Le Baiser » est une seconde sculpture commandée à Rodin pour la « Porte de l’Enfer » mais qui en fut vite séparée. Ce projet symbolise tout l’apport révolutionnaire de l’artiste à la sculpture moderne. Les sujets ne sont plus imaginaires ou religieux. Les personnages ne sont pas des grands hommes : ce sont deux amoureux anonymes. La sculpture de Rodin est destinée à tous, elle n’est pas un modèle pour l’humanité, elle est l’humanité elle-même.
Ce baiser entre les personnages est sensuel sans être érotique : il a valeur de métaphore et n’est pas voyeuriste. C’est la proximité entre les deux amants qui est ainsi donnée à voir aux spectateurs, dans toute sa douceur et son intimité.
A la manière du « Penseur », Rodin se distingue par une marque de fabrique, qui lui sera bien personnelle et unique. L’attention du spectateur ne se dirige pas vers les paysages, qui sont d’ailleurs dissimilés, mais vers leurs corps. Toute la subtilité des émotions se traduit dans le corps des personnages : un bras qui s’accroche tout en s’abandonnant, un doigt qui effleure, une jambe qui semble vaciller,... Le corps plus que le visage devient le miroir de l’âme.
Monument à Balzac (1898)
Emile Zola commande plusieurs statues de l’écrivain Balzac à Auguste Rodin en 1891. Dès lors commence une série de difficultés et des débats qui dureront des années. Les croquis de Rodin ne satisfont pas ses commanditaires et l’oeuvre, qui ne cesse de prendre du retard, divise la classe politique, intellectuelle et artistique.
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Le résultat divise encore plus : chef d’oeuvre du sculpteur pour certains, fantôme sans forme de Balzac pour d’autres, la statue est un tournant dans la carrière de Rodin. Elle se présente en effet comme une rupture nette dans le travail de l’artiste : le corps si mis en valeur par Rodin est désormais caché et n’est plus qu’une masse informe dont on devine quand même la silhouette derrière le drap de pierre. Seul demeure le visage sévère de l’écrivain.
Rodin est alors à un moment de sa carrière où sa renommée le précède. Il n’a plus besoin de faire ses preuves et s’autorise à expérimenter, au grand regret des commanditaires de l’oeuvre qui attendaient les classiques du style de Rodin. Le « Monument à Balzac » représente donc un tournant majeur dans la carrière de l’artiste.
Cette œuvre fit scandale au Salon de 1898 et fut refusée par le commanditaire. Elle ne fut traduite en bronze qu’en 1939.
Nicolas Warnier.
Bibliographie
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Poème « Vie »
Une mort
Mais pas la mienne
La fin d’une enfance
La douleur
De l’âge adulte
Condition injuste
Ne pas avoir su dire adieu
Une fin comme un couperet séduire en pleine innocence
Protéger l’âge fragile
Pas encore la fin
Et pas encore vraiment un début
Un
entre deux
Partir
dans l’anonymat
Pour
ne pas
Avoir
préparé sa fin
Dans
les deux cas
C’est
une fin et un début
Le
19 nov 2022
Géry
dcdp
Page 20
« Guitare Miranda »
Vous avez le droit de rompre le silence, tous ce que vous jouerez sera enregistré et pourra être retourné contre vous. Vous avez droit à avoir une guitare et si vous n’en avez pas, nous vous en prêterons d’office. Avez-vous bien compris et vous sentez-vous concerné ? Si oui, passez au paragraphe suivant. Sinon, ne lisez pas ce qui va suivre. Vous avez des bases et aimeriez jouer vos morceaux préférés ? Vous aimeriez partager vos talents ? Vous n’avez jamais touché à une guitare et aimeriez progresser à votre rythme (merci simply guitar)? N’attendez plus et venez à l’atelier guitare avec votre instrument. Vous bénéficierez de conseils de professionnels dans un cadre bienveillant. Mais surtout, soyez patient avant d’être passionné et respectueux avant d’être respecté. C’est en répétant que l’on apprend. N’essayez-pas d’aller trop vite au risque d’acquérir de mauvaises habitudes. Bon assez de bla bla, venez-tous nombreux, oubliez vos soucis un court instant et vivez un moment inoubliable.
Page 21
Un tourment
A la fois un début
A la fois une fin
Un tourment
Parfois pour certains
Des miens je suis certain
Je ne connais pas les tiens
Les siens furent les miens
A ce premier amour au féminin
Elle est arrivée pour s'amuser
Elle s'est installée
Elle m'a aussi fait rigoler
Mais rapidement m'a tourmenté
Évidemment
A la fois un début
A la fois une fin
Un tourment
Parfois pour certains
Je ne veux point la nommer
Elle m'a accompagné
Jusqu'à un âge trop avancé
Fin de la quarantaine je l'ai éjectée
Au paradis artificiel
De manière superficielle
J'ai aimé avec elle
Une tranche essentielle
A la fois un début
A la fois une fin
Un tourment
Parfois pour certains
Tourmenté je l'ai tellement été
Même en été
Elles m'ont pas fait changer
Pourtant j'avais espéré
Page 22
Qu'elles me fasse changer
J'aurais juste attiré...
Une Tourmentée
Plus seul j'aurais été
A la fois un début
A la fois une fin
Un tourment
Parfois pour certains
Tourment
Évidemment
Adolescents
Décidément
Un tourment aujourd'hui
Qui s'est enfui
Après des années une stabilité construit
Un Adulte qui séduit
A la fois un début
A la fois une fin
Un tourment
Parfois pour certains
Le 5 janvier
En soirée et la nuit du 6
2023
Le 8 janvier
Terminé le 18 janvier de l'an de grâce 2023
1h34
Page 23
« A Jeanne »
Ton sourire illuminera toujours nos mémoires,
Ton rire résonnera toujours dans nos histoires,
Ta voix, chantera toujours le printemps…
Aujourd’hui, tu vas nous quitter
Pour le pays des étoiles et de l’espoir,
Aujourd’hui, tu vas t’en aller,
Et nous te garderons toujours en nous…
Comme une amie, comme une ténor
Au cœur et à la voix d’or…
Tu resteras en nous comme une image vivante de la joie…
Pascal M.
Le 02/02/2023
Page 24
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